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"How about a magic trick ?"

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Cinétudiant fête son premier anniversaire




Et oui, comme vous pouvez le voir, il y a de cela quelques jours Cinétudiant fêtait sa première année de création. Le site n'a malheureusement pas gardé autant de régularité dans ses publications que prévu (une trentaine de critiques sur l'année), les deux rédacteurs étant assez pris dans leur emploi du temps respectif.
J'espère que vous ne nous en voudrez pas !

Pour tenter de remédier à cela, nous avons réfléchis à plusieurs solutions afin de relancer un peu le blog, une nous a plus particulièrement intéressée.
Très prochainement, un avis aux lecteurs va être lancé afin que chacun puisse publier ses critiques sur les films actuellement au cinéma. Les critiques devront remplir un minimum de critères à savoir avoir une argumentation fondée, une certaine logique dans leur développement, etc.
Cela permettra ainsi à chacun de s'exercer à la critique et encouragera les échanges tout en réanimant un peu le blog.

Si vous êtes déjà intéressé, n'hésitez pas à prévenir par le biais du site ou bien vous pouvez envoyer directement votre critique sur cinetudiant@yahoo.fr afin que nous validions cela et la publiions sur le blog !


A bientôt !

Ch@troom




Ch@troom


Un film réalisé par Hideo Nakata
Août 2010

Depuis quelques temps, maintenant, les discussions en ligne ont beaucoup de succès et se développent rapidement. Msn, facebook et tout ses chats sur le web... Vous-même, n'y êtes jamais vous passé ? William, lui, y passe beaucoup de temps. Hacker confirmé, il décide de créer un mini réseau privée ou plutôt une salle privée pour discuter avec des personnes qu'il vient de rencontrer. L'idée : se faire des amis, pouvoir se confier n'importe quand, parler de tout et de rien, s'entraider. Tout cela paraît au premier abord merveilleux. Malheureusement, n'importe qui peut se cacher derrière son ordinateur. Et ces jeunes gens ne vont pas tarder à le découvrir.

Cette fois, Aaron Johnson ne joue pas un superhéros sans superpouvoir comme nous avons pu le voir dans Kick-ass ! Dans Ch@troom, il incarne un adolescent perturbé qui tente de se lier d'amitié avec d'autres jeunes afin de les pousser au suicide. Et quelle bonne surprise ! Son jeu d'acteur rend véritablement le film prenant et reste le point fort du film.

William (Aaron Johnson) guette le moindre mouvement de ses "amis".

Mettre en scène de manière concrète un univers virtuel était un pari risqué mais cela est véritablement bien pensé et permet de captiver l'attention du spectateur. Le problème dans ce dernier métrage du réalisateur de The ring est que tout le monde n'a pas forcément les connaissances nécessaires pour comprendre ce monde et beaucoup ne comprendront pas tout par l'image, il manque des explications à ce que l'on voit et ce n'est pas en cogitant seul que le spectateur trouvera la réponse.

Malgré tout, Ch@troom reste une agréable surprise dénonçant les dangers du chat sans tomber dans le cliché, offrant une vision unique du web et d'Aaron Johnson.





3 Heath

Le caméléon





Le caméléon


Un film de Jean-Paul Salomé
Juin 2010


Le Caméléon, c'est avant tout le surnom donné à Frédéric Bourdin, usurpateur d' identités Français, ayant changé plus de 100 fois d'identité dans plus de 15 pays. Le dernier film de Jean-Paul Salomé se concentre sur une partie du livre de Christophe d'Antonio L'invraisemblable histoire de Frédéric Bourdin. L'histoire commence en Espagne, où un jeune homme déclare s'appeler Nicholas Mark Randall, et avoir été kidnappé 4 ans auparavant, violé et torturé par les membres d'une secte. La sœur du jeune “Nicky” le ramène à la maison, aux États-Unis, alors que la police s'étonne entre-autre de son accent français, et pense à une imposture. Le temps passe et l'agent du FBI Jennifer Johnson essaye d'élucider ce mystère, alimenté par les comportements douteux du jeune homme et de sa famille.

Bien que le réalisateur ait essayé de rester le plus fidèle possible à ce chapitre de la vie de Frédéric Bourdin, certains points ont été retravaillés, comme le rapport chat/souris entre le jeune imposteur et l'agent du FBI, et la relation entre Frédéric Bourdin et sa “fausse-mère”. Cela a-t-il été fait au détriment du film où au contraire est-ce que cela a apporté quelque-chose à celui-ci? Les grands admirateurs de polars seront déçus car le film se concentre avant tout sur les relations humaines, le psychologique, les sentiments, l'hésitation. Le fait d'accentuer ces rapports fait donc un peu vaciller le spectateur, qui ne sait pas trop quoi attendre du film. Mais ce point n'est pas spécialement une faiblesse; qui dit enquête dit suspens, et en apportant une touche de suspens au film, il lui donne du piment. De plus, le lien assez fort entre Jennifer Johnson et Frédéric Bourdin, et la confiance que Bourdin semble lui vouer, permettent au spectateur de découvrir peu à peu la psychologie du personnage, ou du moins de s'en construire une interprétation. Car en effet personne ne pourra jamais savoir ce qu'il s'est réellement passé dans la tête de cet usurpateur d'identités. C'est ainsi avec plaisir que l'on découvre un film qui n'a pas la prétention de vouloir nous dévoiler la “vérité” sur Frédéric Bourdin. Le personnage va être trahi aux États-Unis, et usurper l'identité de Nicholas Mark R. lui sera fatal; le choix du réalisateur de se concentrer sur cette partie de sa vie est donc pertinent, et nous offre une peinture du personnage variée: coupable ou victime? Cette sensation de doute est de plus accentuée par le biais d'un point de vue interne: le spectateur "est" Frédéric Bourdin (ou Frédéric Fortin, comme il apparait dans le film).



Il nous faut dorénavant souligner l'importance de la relation mère-fils, ou “fausse-mère/faux-fils”; celle-ci a été un peu exagérée par rapport au livre, mais est si belle dans le film qu'elle nous parait essentielle; le spectateur ne peut être qu'ému par cette relation inhabituelle; après cette douloureuse perte, la mère (Kimberley), réfugiée dans la drogue et dans l'alcool, ne sait que penser du retour de son fils; miracle, ou infortune? Kimberley et Nicky oscillent entre méfiance et affection, et le spectateur bascule à nouveau dans le doute le plus complet, cherchant à comprendre Frédéric Bourdin. Non seulement les dialogues sont justes et donnent presque des frissons, mais les acteurs interprétant la mère et le fils sont éblouissants; Ellen Barkin (Blessures Secrètes, Ocean's 13...) est touchante et effrayante et l'on ne peut qu'admirer sa prestation dans la peau d'une mère désarmée, ayant perdu tout contrôle, maitresse d'une famille anéantie. Une performance qui, aux États-Unis, mériterait incontestablement l'Oscar. Marc-André Grondin ( C.R.A.Z.Y, Le Premier Jour Du Reste De Ta Vie, Bouquet Final...) fait encore preuve de polyvalence en acceptant un rôle très différent de ses précédents; La ressemblance physique avec le véritable Frédéric Bourdin est loin d'être bluffante, mais les yeux de l'acteur expriment parfaitement la détresse, la malice, la peur de ce personnage si changeant et incompréhensible.



Bien que le réalisateur se soit justifié sur ce fait, on regrettera les plans sur les paysages de la Louisiane, très rares, comme les Bayous, qui auraient rajouté du mystère au film. De même, les plans sur les trailers park, où habite la famille déchirée, auraient gagné à être un peu plus exploités. Mais ceci n'a que trop peu d'importance, car l'on sort de la salle intrigués, avide de recherches personnelles, pour essayer de comprendre de nous même ce personnage énigmatique.

Un beau film qui mérite d'être vu.






"Interview" Marc-André Grondin.

C'est par surprise que j'ai rencontré Marc-André Grondin dans la rue, alors qu'il s'allumait tranquillement une cigarette sur le trottoir quelques heures avant l'avant-première. Bien décidée à lui poser toutes mes questions, je suis allée à sa rencontre, et il m'a très gentiment accordé son temps (je l'en remercie encore si par hasard il passait par là). Mon portable m'a cependant trahi et je n'ai pas pu enregistrer ses réponses comme je l'avais souhaité, mais je vais tâcher de vous résumer ses paroles:

Pour commencer, quelques questions sur son envie de travailler dans le film, la manière dont il a travaillé son rôle, etc...; Marc-André Grondin a été séduit par ce rôle assez noir, très différent des personnages qu'il avait déjà interprété. (cf C.R.A.Z.Y., Le Premier Jour Du Reste De Ta Vie, Bouquet Final, Bus Palladium, Che …) C'est donc ce côté “un peu flippant” et aussi le fait que ce personnage existe et qu'il s'agit ici d'une partie de sa vie qui l'ont avant tout intéressé. Afin de travailler ce rôle, il s'est beaucoup renseigné sur le véritable Frédéric Bourdin, par le biais de multiples recherches internet, il a lu “probablement tous les articles, vu toutes les vidéos et interviews” , afin de presque le connaitre sans jamais l'avoir rencontré. En effet il a décidé de ne pas le rencontrer afin de “garder une distance assez intelligente entre le vrai personnage et celui du film”, afin que le spectateur puisse “suivre davantage la trame narrative”, et poser une certaine limite, sans être “attachant”. Il ajoute que Frédéric Bourdin n'est “pas quelqu'un de très accessible”, et qu'il est très difficile pour le public d'être embarqué dans l'histoire, de suivre son raisonnement. Ce n'est pas un monstre, mais ce n'est pas non plus un héros, Marc-André Grondin a donc préféré garder une certaine distance pour trouver sa propre interprétation du personnage sans avoir une position biaisée. Pour ma question quant à une éventuelle appréhension de ce que penserait Frédéric Bourdin de son interprétation, il répond que “oui et non”; une petite plaisanterie sur le fait que de toute façon le 24 il était dans l'avion pour le Canada, puis il déclare plus sérieusement que ce n'est pas “un type dangereux, pas un tueur en série” et l'acteur affirme ensuite n'avoir “aucune pression”. “J'espère bien qu'il va apprécier le film, on a pas mal collé à la version du scénario qu'il a lu. Je crois pas qu'il va avoir d'énormes surprises, mais en même temps c'est normal; c'est une partie de sa vie. Je crois que Frédéric est quelqu'un d'imprévisible, donc on n'sait jamais... j'pense que ça fait partie du truc!” Étant passionnée de langues étrangères, je me suis sentie obligée de lui poser une question sur son tout premier rôle en anglais: ( “Étant Québécois, pour interpréter Raphaël dans Le Premier Jour Du Reste De Ta Vie, vous avez du prendre l'accent français; Ici, c'est la première fois que vous tournez en anglais, et c'est pour jouer un français...Un nouveau Challenge?”) “C'est marrant on me pose toujours des questions sur mon accent” a-t-il d'abord déclaré. Il affirme ensuite que l'on peut en effet considérer ça comme un challenge, car c'était une situation assez compliquée: il est évidement parfaitement bilingue mais a du prendre l'accent français lorsqu'il parle anglais dans le film, sans non plus en faire trop.

Je pense avoir résumé le plus gros de ses propos, et j'espère ne rien avoir déformé !

NB: Pour les intéressés, rendez-vous au Cinéma Des Cinéastes (Métro Place Clichy) le Vendredi 25 Juin: Projection du film à 20H suivie d'un débat en présence de Jean-Paul Salomé, Bertrand Tavernier, Costas-Gravas, Janine Lorente, autour du thème "L'expérience américaine de cinéastes français". Sympathique!


3+ Heath

Kick-ass


Kick-ass


Un film de Matthew Vaughn
Avril 2010

N'avez-vous jamais rêvé être un superhéros qui botterait les fesses aux "bad guys" ? En tout cas, Dave Lizewski, un adolescent américain passionné des comics, n’a plus besoin de faire travailler son imaginaire : il est Kick-ass. Bien vite, il va comprendre les difficultés qu’impose le métier sans super-pouvoir voire sans muscles. A la suite d’un combat et de vidéos amateur de passants, il devient rapidement célèbre. A côté, la mafia voit ses hommes se faire tuer un à un et prend alors pour cible prioritaire le jeune justicier.

Plus qu’un film de genre, c’est un véritable melting-pot. Sous forme de film de superhéros un peu sombre, Kick-ass n’hésite pas à placer d’incroyables scènes d’actions en faisant attention à ne pas tomber dans le domaine du fantastique. Le spectateur ne sera que bouche-bée face aux combats dans l’entrepôt où Matthew Vaughn, sous les conseils permanents de l’auteur du comic (Mark Millar), fait preuve d’une grande ingéniosité en utilisant diverses stratégies afin de ne pas tomber dans le « too much ».

Damon Macready (N. Cage) is Big Daddy.

L’aspect récalcitrant de Kick-ass est un des points forts et amène à l’écran le personnage de Hit-Girl, une superhéroïne bien plus classe que la Catwoman de Pitof et moins niaise que la Supergirl de Jeannot Szwarc, maniaque de ses couteaux Benchmade modèle 42, âgée seulement de onze ans. A la fois vulgaire et violente, tout comme le veut le comic, elle est incroyablement bien jouée par la dynamique Chloë Mortez. Drôle et attachante, elle est incontestablement un atout majeur du film et forme un très bon duo avec Nicolas Cage, jouant brillamment, comme ce n’était plus le cas depuis Lord of war, le père de Hit-Girl : Big Daddy.

Beaucoup d’autres personnages font leur apparition au cours du film et rendent l’univers encore plus vaste et intéressant tels que Red Mist (Christopher Mintz-Plasse) ou encore le chef de la mafia (Mark Strong).

"Who are you ? -I'm Hit-Girl".

Bourré d’humour et d'une bande-originale détonante, le film reste très actuel : on fait appel au célèbre groupe d'électro The Prodigy pour rythmer certaines scènes, on se sert des derniers moyens de communication massifs tels que Youtube, on utilise la prise de vue de type First-Person Shooter présente dans certains jeux vidéos sans en abuser comme dans Doom, on conserve l'univers du comic qui inspire plus d'un personnage, etc.
Aussi, Kick-ass reste un saladier de références et clins d’œil autant au film de superhéros (Spiderman, Superman, X-men origins : Wolverine, Darkman, Batman Begins, Batman (la série), etc.) qu’à d'autres genres (Et pour quelques dollars de plus, Sin City, Phantom of the paradise, Wanted : choisis ton destin, etc.).
Il les détourne par la même occasion en renversant leurs codes. On évite donc agréablement de nombreux clichés hormis un en particulier, à savoir celui de la romance teenager. Même si on ne passe pas excessivement de temps sur cet aspect du film, il reste prévisible mais est nécessaire pour sensibiliser le spectateur et rendre encore plus attachant notre superhéros à la tenue de plongée.

"You didn't see that, did you ?"

Avec un scénario aussi solide où les personnages sont légitimement bien plus importants que l’intrigue, on ne peut que regretter de ne pas en avoir davantage à l’écran. En bref, Kick-ass a tout pour plaire et excelle partout où il s’aventure. Incontournable.


Cliquez ici pour la bande-annonce VOST ! En espérant vous donner envie de le voir ! Bon film !



Le Joker

Ajami




Ajami


Un film de Scandar Copti & Yaron Shani
Avril 2010

A Ajami (un quartier de Jaffa) en Israël, une famille, pourchassée par un gang, cherche à réunir la somme nécessaire pour faire cesser les hostilités; un jeune homme travaille illégalement dans l'espoir de pouvoir payer l'opération de sa mère; un palestinien rêve de vivre en paix avec sa petite-amie chrétienne; un policier juif recherche son frère disparu. Dans ce lieu commun, ces destins s'entrecroiseront en donnant à chacun la parole, le moyen de s'exprimer à l'aide de chapitres. Et c'est bien là qu'excelle Ajami en donnant au spectateur une histoire empirique mais objective, il n'y a pas de dénonciation particulière ou de prise de position et pourtant le film reste entraînant et émouvant.

Malek (à g.) et Omar (à d.) tentent de mettre fin à leur malheur respectif.

Les personnages font donc face à cette réalité où chaque jour est un combat, les tensions étant fortement mises en avant par un scénario ayant plusieurs points communs avec le film noir. On est alors immédiatement touché par le jeu des acteurs, non-professionnels, qui reste remarquable et convaincant par son réalisme, effet d'ailleurs renforcé par l'effet docu-fiction de ses plans.
La projection continue et on comprend chaque seconde un peu plus les liens et les visions des personnages. Malgré une construction complexe, il est aisé de comprendre rapidement ces éléments et il n'a donc rien à envier à d'autres films tels que Memento de C. Nolan. Question rythme, on observe tout de même une baisse de tension dès la fin du premier chapitre pour repartir trop longtemps après mais l'objectif n'est pas de faire un thriller incroyable. Il est dans le désir de dresser un portrait de la réalité et d'abattre un mur depuis trop longtemps debout et c'est avec succès qu'il est atteint.



4 Heath
 
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