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"How about a magic trick ?"

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Bright Star


Bright Star


Un film de Jane Campion
Janvier 2010


L'histoire se déroule à Londres en 1818. Il s'agit d'un premier amour entre John Keats, jeune poète Anglais, et Fanny Brawne, sa voisine. Celle-ci a tout d'abord du mal à apprécier le travail du poète, et ne porte aucun intéret à la poésie et à la littérature en général. Elle va en revanche donner beaucoup d'elle même pour aider le frère de John, atteint de la tuberculose.C'est ainsi que petit à petit Fanny et John se rapprochent. Le poète enseigne la poésie à la jeune fille, et tous deux apprennent à se connaitre. Leurs sentiments respectifs deviennent très vite intenses et passionnés, et ils vivent quelques jours au grand air, de bonheur et de romantisme, bercés par la poésie. Lorsque John Keats est envahi par la maladie, le doute et l'angoisse s'installent...





Ce film est absolument remarquable, éblouissant, touchant, et bouleversant.

Si vous êtes passionnés de littérature anglaise du XIXème siècle, foncez.
Si vous raffolez de poésie et de vrai romantisme, foncez.
Si vous êtes dingues de photographie et de peinture, foncez.
Si vous vous en "tamponnez l'oreille avec une babouche" de tout ça, FONCEZ!



"I have two luxuries to brood over in my walks, your Loveliness and the hour of my death. O that I could have possession of them both in the same minute."

(extrait: Letter from J.Keats to F. Brawne)



Je m'explique.
Jane Campion réalise là un film d'une esthétique proche de la perfection: Dès le début de Bright Star nous sommes plongés dans une ambiance comparable à celle de tableaux impressionnistes (voir l'affiche du film ressemblant étrangement à la peinture Lady in a Garden de Frederick Carl Frieske). On retrouve une manière de filmer très douce, lente, et lyrique, comparable à celle de "La Leçon de Piano". Les amateurs de beaux plans sont donc ici comblés. Bright Star se distingue en revanche de "La Leçon de Piano" en ce qui concerne sa poésie. Alors que La Leçon de Piano tire son charme du silence de la jeune femme muette, (et du son de...son piano!) , Bright Star nous séduit de par ses dialogues, à la fois intenses et très travaillés, tout en restant dans une jolie simplicité. Mais surtout, la voix-off de Ben Whishaw nous berce tout au long du film, récitant d'une voix suave et ennivrante les délicieux poèmes du célèbre John Keats.
Enfin, ce film narre la réelle liaison passionnée du poète Anglais et de Fanny Brawne: Si vous faites partie du quatrième groupe de personnes énoncé plus haut, vous ne pourrez pas rester insensible à cette histoire bouleversante, magnifiquement dévoilée par la justesse de Jane Campion. Les deux acteurs principaux, quant à eux, sont brillants. L'Australienne Abbie Cornish nous avait déja prouvé son réel talent d'actrice dans Candy aux cotés d'Heath Ledger, en 2003. Ben Whishaw (Le Parfum, histoire d'un meurtrier), lui donnant la réplique, incarne un John Keats plus sensible et charismatique que jamais, qui en fera craquer plus d'une...
C'est ainsi que l'année 2010 commence au cinéma: dans le lyrisme, la beauté, et la poésie.


"(...)That I might drink, and leave the world unseen,
And with thee fade away into the forest dim:
Fade far away, dissolve, and quite forget
What thou among the leaves hast never known,
The weariness, the fever, and the fret
Here, where men sit and hear each other groan;
Where palsy shakes a few, sad, last gray hairs,
Where youth grows pale, and spectre-thin, and dies;
Where but to think is to be full of sorrow
And leaden-eyed despairs,
Where Beauty cannot keep her lustrous eyes,
Or new Love pine at them beyond to-morrow.
Away! away! for I will fly to thee,
Not charioted by Bacchus and his pards,
But on the viewless wings of Poesy(...)"

(extrait: Ode To A Nightingale- John Keats)



67e Golden Globes





Comme vous le savez, hier soir s'est déroulé la 67ème année des Golden Globes ! Même si les résultats ne me conviennent pas tous, je me vois dans l'obligation de répondre à votre désir de connaître les résultats. Dans ce cas là, c'est en dessous !



James Cameron (à droite) et Jon Landau, le producteur d'Avatar.

Golden Globe du Meilleur film -catégorie drame-:
Avatar de James Cameron

Golden Globe du Meilleur film -catégorie comédie/comédie musicale-:
Very Bad Trip de Todd Phillips

Golden Globe du Meilleur réalisateur:
James Cameron pour Avatar

Golden Globe du Meilleur acteur -catégorie drame-:
Jeff Bridges pour Crazy Heart

Golden Globe de la Meilleure actrice -catégorie drame-:
Sandra Bullock pour The Blind Side

Golden Globe du Meilleur acteur -catégorie comédie/comédie musicale-:
Robert Downey Jr. pour Sherlock Holmes

Golden Globe de la Meilleure actrice -catégorie comédie/comédie musicale-:
Meryl Streep pour Julie & Julia

Golden Globe du Meilleur acteur dans un second rôle:
Christoph Waltz pour Inglourious Basterds

Golden Globe de la Meilleure actrice dans un second rôle:
Mo'Nique pour Precious

Golden Globe du Meilleur scénario:
Jason Reitman & Sheldon Turner pour In the air

Golden Globe de la Meilleure chanson:
The Weary Kind (Crazy Heart), paroles et musique de Ryan Bingham & T-Bone Burnett

Golden Globe de la Meilleure bande originale:
Là-haut par le compositeur Michael Giacchino

Golden Globe du Meilleur film d'animation:
Là-haut de Pete Docter

Golden Globe du Meilleur film étranger:
Le Ruban blanc de Michael Haneke

Cecil B. DeMille Award -récompense aux artistes pour l'ensemble de leur carrière au cinéma-:
Martin Scorsese

Martin Scorsese !

Cinétudiant étant consacré aux filmographies, il a été jugé inutile de mettre les résultats des séries TV, téléfilm, etc.
Vous pouvez trouver le reste des récompenses sur Allociné ou IMDb (le second site étant plus fiable).

Mr Nobody


Mr Nobody


Un film de Jaco van Dormael
Janvier 2010


"La vie n'est qu'une question de choix, tant qu'ils ne sont pas faits, tout reste possible", c'est sur ces paroles que se construit alors Mr Nobody du réalisateur belge Jaco van Dormael, absent de l'écran depuis 1996. Basé sur un de ses court-métrages du début des années 1980, le film narre la fin du dernier mortel au sein d'une société désormais immortelle en 2092. Cette dernière va tenter par tous les moyens de connaître le passé de cet homme de 118 ans qui ne se souvient pas de ses choix: a-t-il pris le train pour suivre sa mère ? l'a-t-il raté ? restera t-il pour autant avec son père ? laquelle de ses trois jeunes filles sur ce banc va être plus tard sa femme ?

Jeanne, Élise et Anna.

On plonge alors dans les souvenirs (ou dans l'imagination) du héro pour vivre un nombre incroyable d'histoires que ce soit la conquête de ses trois possibles femmes, son assassinat, son accident de 2 roues, etc. : tout n'est que possible, tant qu'aucun choix n'est fait.
Quelque chose ne lui convient pas ? Il suffit alors de revenir en arrière et de voir où mènerait un autre chemin. Bref, le film est donc construit sur le jeu enfantin du "Et si..." et emporte le spectateur dans une multitude de mondes, réels ou fictifs mais toujours liés à une base de vécu.

On peut tout de même s'interroger, il est vrai qu'un tel scénario mène vite à la confusion ! Et c'est là la majeure réussite du film qui dans son montage poétique et finalement très clair permet la compréhension du spectateur qui doit aussi participer à l'histoire s'il veut la comprendre dans son intégralité (certains se réjouiront donc que ce soit un film qui ne mâche pas totalement le travail du spectateur en l'abrutissant avec des informations simplistes ou autres).

Nemo Nobody ouvrant les yeux pour la première fois.

Pour les amoureux du romanesque, il faut également savoir que l'histoire s'intéresse à trois vies sentimentales possibles concernant Nemo Nobody à savoir il l'aime elle l'aime, il l'aime et elle pas tout à fait, elle l'aime et lui pas tout à fait. Le film évolue alors sur ces différents amours. Chaque actrice joue merveilleusement bien et le jeu de Jared Leto (Requiem for a dream) dans le rôle du héro est incroyable.

Fantastique, comique, réaliste, poétique, tragique, philosophique, le film est difficilement définissable tant il touche à tout sans en faire de trop.

Désirez-vous un aller simple pour Mars ?

On pourrait alors lui reprocher quelques longueurs qui se justifieraient par le fond parfois monotone et redondant, malgré une forme visuelle surprenante tant par sa poésie et ses effets. La musique ne suffit pas tout le temps à garder un rythme entraînant et le caractère dépressif d'une des possibles femmes de Nemo peut pousser le spectateur à décrocher, ce qui reste un pari risqué !
Mais un film se doit d'être vu en bonnes conditions s'il veut réellement être apprécié, c'est le cas pour Mr Nobody et ses quelques défauts susceptibles de gêner le spectateur inattentif, mais ceux-ci restent relativement mineurs. En clair, un long-métrage fascinant, il ne vous laissera pas indifférent...


4 Heath


Bliss




Whip it


Un film de Drew Barrymore
Janvier 2010

Pourtant jamais convaincu par le jeu d'actrice de la filleule de Steven Spielberg -hormis peut-être dans E.T. l'extraterrestre-, Drew Barrymore signe ici une comédie dont on se souviendra tant par sa fraîcheur et sa façon de ne pas tomber dans le cliché. En effet, le film narre l'histoire d'une jeune adolescente de 17 ans rêveuse de faire autre chose de sa vie que des concours de beauté pour satisfaire sa mère. Elle découvre alors un sport basé sur des courses de rollers (le roller derby) qui va séduire Bliss Cavendar et lui permettre de s'émanciper dans le dos de ses parents et dans le mensonge (elle n'a pas 21 ans pour jouer). On fait alors face à un monde rock'n'roll semblable à l'utopie adolescente: liberté, amour, sentiment d'exister de de valoir quelque chose. Et c'est alors dans l'opposition entre ces deux mondes, celui de ses parents dont particulièrement celui de sa mère et de ses concours avec ce dernier, que le film va évoluer.
Il serait facile alors de tomber dans les clichés qu'on sert au spectateur depuis bien des années comme une adolescente qui va faire sa crise, dire "Fuck" à ses parents et se mettre à les haïr jusqu'à ce que les parents soient convaincus par le talent de leur enfant et s'excusent.
Au contraire, les personnages essayent de se comprendre, le scénario est alors très intéressant dans le côté humain qu'il aborde, sa vision finalement réaliste avec des parents parfois déroutés par le comportement de leur enfant sans pour autant tomber dans ses extrêmes est innovante et pourtant logique !

De gauche à droite: Drew Barrymore, Ellen Page et Kristen Wiig en pleine partie de roller derby.

A cela s'ajoute un humour qui n'est pas présent pour étouffer le spectateur par sa lourdeur mais au contraire arrive toujours au bon moment que ce soit à travers les répliques ou les actions, le jeu de l'actrice Ellen Page (Juno) est très bon et en fera rougir plus d'un. Bref, un film modeste avec un casting imposant par sa qualité et la qualité des personnages interprétés qui ne cherche pas trente-six façons de mettre en scène, la réalisatrice aura bien compris qu'elle n'en avait pas besoin car le jeu de ses acteurs suffit à faire passer le message. Malgré tout, on pourrait reprocher au film son histoire d'amour façon teen movie qui paraît forcément nécessaire pour faire un film sur l'adolescence et la simplicité dont il fait preuve en opposant un univers parental mature et un rock'n'roll inconscient.
Cela reste quand même une agréable révélation pour ce début d'année qui donnerait bien envie de ressortir nos vieux rollers !



3 Heath


Système de notation


Il est certain que ces derniers temps, peu d'articles ont vu le jour sur Cinétudiant. N'ayez crainte, il y a une explication logique à toute chose ! Et oui, étant universitaires, c'est l'heure des partiels pour Colleen et moi-même ! Nous espérons pouvoir reprendre de plus belle très bientôt, avec à paraître le Top 15 de vos deux rédacteurs préférés -sur ce blog- et la critique de Bliss et Mr Nobody -je n'ai malheuresement pas eu le temps de faire Max et les Maximonstres-. D'autres critiques viendront, du moins quand j'aurai vu les films -dont Invictus- ! Je sais que Colleen est en ce moment bien plus occupée que moi avec les partiels donc je ne suis pas au courant de ses projets de critiques encore, mais elle reviendra incessament sous peu !
Dernière petit point avant de vous parlez du nouveau système de notation, il existe pour suivre les actualités du site, notamment dans ses petits moments de pause comme le court que nous vivons en ce moment-même, un page Cinétudiant sur le site populaire Facebook. Pour rejoindre la page, c'est ici.


"I believe whatever doesn't kill you simply makes you... Stranger !", Heath Ledger dans The Dark Knight.


Cela devait arriver à un moment ou à un autre, afin de rendre plus clair l'avis final que nous avons sur chaque film que nous critiquons ici, sur Cinétudiant, nous avons décidé de mettre en place un système de notation à la fois original et efficace. Après une courte concertation, il a été décidé d'attribuer 5 notes différentes sur le thème d'un de nos acteurs fétiches: Heath Ledger. Je m'explique, ce dernier nous a marqué dans sa façon de jouer et son talent incontestable nous a souvent impressionné. Nous avons alors décider de lui rendre hommage, ici, en attribuant le système de notation suivant:

Heath : "fuyez, pauvres fous !"

Heath : équivaut à un film qui ne porte pas de véritable intérêt.

Heath : un film avec quelques bons points mais pas assez pour combler ses défauts.

Heath : un bon film, ses qualités sont plus nombreuses que ses défauts.

Heath : un très bon film, il vaut le détour, n'hésitez pas à courir au cinéma pour aller le voir !

Enfin, dernière note, qui sera attribué aux rares films auxquels il est plus que difficile -voire impossible ?- de reprocher des défauts véritables. Son nom vient de l'avant dernier rôle d'Heath Ledger ou son apogée :



Le Joker : ce film est un véritable chef d'oeuvre, on ne peut que l'aimer !



On peut préciser que les statuettes ne sont là que pour facilité la compréhension et l'anneau reste un moyen simple pour signifier un zéro, en aucun cas Le Seigneur des anneaux est ici critiqué. Il est possible que cela change très prochainement au cours d'une mise à jour.
N'hésitez pas à donner votre avis sur cette amélioration majeure du blog !


A bientôt sur Cinétudiant !
 
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