
Un film de Drew Barrymore
Janvier 2010
Pourtant jamais convaincu par le jeu d'actrice de la filleule de Steven Spielberg -hormis peut-être dans E.T. l'extraterrestre-, Drew Barrymore signe ici une comédie dont on se souviendra tant par sa fraîcheur et sa façon de ne pas tomber dans le cliché. En effet, le film narre l'histoire d'une jeune adolescente de 17 ans rêveuse de faire autre chose de sa vie que des concours de beauté pour satisfaire sa mère. Elle découvre alors un sport basé sur des courses de rollers (le roller derby) qui va séduire Bliss Cavendar et lui permettre de s'émanciper dans le dos de ses parents et dans le mensonge (elle n'a pas 21 ans pour jouer). On fait alors face à un monde rock'n'roll semblable à l'utopie adolescente: liberté, amour, sentiment d'exister de de valoir quelque chose. Et c'est alors dans l'opposition entre ces deux mondes, celui de ses parents dont particulièrement celui de sa mère et de ses concours avec ce dernier, que le film va évoluer.
Il serait facile alors de tomber dans les clichés qu'on sert au spectateur depuis bien des années comme une adolescente qui va faire sa crise, dire "Fuck" à ses parents et se mettre à les haïr jusqu'à ce que les parents soient convaincus par le talent de leur enfant et s'excusent.
Au contraire, les personnages essayent de se comprendre, le scénario est alors très intéressant dans le côté humain qu'il aborde, sa vision finalement réaliste avec des parents parfois déroutés par le comportement de leur enfant sans pour autant tomber dans ses extrêmes est innovante et pourtant logique !
A cela s'ajoute un humour qui n'est pas présent pour étouffer le spectateur par sa lourdeur mais au contraire arrive toujours au bon moment que ce soit à travers les répliques ou les actions, le jeu de l'actrice Ellen Page (Juno) est très bon et en fera rougir plus d'un. Bref, un film modeste avec un casting imposant par sa qualité et la qualité des personnages interprétés qui ne cherche pas trente-six façons de mettre en scène, la réalisatrice aura bien compris qu'elle n'en avait pas besoin car le jeu de ses acteurs suffit à faire passer le message. Malgré tout, on pourrait reprocher au film son histoire d'amour façon teen movie qui paraît forcément nécessaire pour faire un film sur l'adolescence et la simplicité dont il fait preuve en opposant un univers parental mature et un rock'n'roll inconscient.
Cela reste quand même une agréable révélation pour ce début d'année qui donnerait bien envie de ressortir nos vieux rollers !
3 Heath
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