
Arthur et la vengeance de Maltazard
Un film de Luc Besson
Novembre 2009
Si je vous dis Le grand bleu, Léon ou encore Le Cinquième élément, je sais immédiatement que vous savez de qui je parle ! Pourtant, si on regarde de plus près, toutes ces exceptionnelles filmographies ont déjà plus de dix ans. Depuis, il peut s'avérer difficile de se prononcer sur d'autres grands films de Luc Besson. Il y a trois ans malgré tout, un film, à la fois surprenant par son riche univers et original par son scénario, voyait le jour. Loin de n'avoir aucun défaut, Arthur et les minimoys restait néanmoins un divertissement envoûtant. Son jeune public n'attendait qu'une seule chose dès lors: sa suite. Nous aussi.
C'est hélas avec déception que nous découvrons ce deuxième volet. Peut-être pas les enfants puisqu'ils redécouvrent le monde merveilleux des minimoys et leurs personnages adorés. Mais montrer cela à l'écran sans véritablement d'histoire suffit-il ? En effet, l'idée du film peut se résumer à "Arthur ne peut pas aller dans le monde des minimoys, ses parents ne veulent pas. Arthur est triste. Arthur réussit à y aller quand même". Et après ? On a alors le passage en 3D avec l'animation. L'image se dote d'une esthétique exceptionnelle mais ne suffit pas à réveiller le spectateur de plus de 10 ans qui va commencer à se demander où le scénario nous mène. La première demi-heure a déjà été difficile avec son manque d'action et d'intérêt scénaristiquement parlant, la seconde l'est également avec ses quelques minutes de course-poursuite et ses flash-backs expliquant que la douce d'Arthur était triste de son retard, on a d'ailleurs plus l'impression d'être dans un bonus DVD appelé "Découvrir le monde des minimoys" à ce moment là.

Nous arrivons alors aux vingt dernières minutes. Maltazard, le méchant du précédent épisode fait enfin son apparition (le titre du film porte quand même son nom), explique à son tour comment il a fait pour en arriver là et ses nouveaux rêves de conquête. On espère que le film va enfin nous réveiller. Et c'est le cas, le spectateur commence enfin à arrêter de regarder sa montre, l'histoire prend un tournant décisif puis le film s'arrête. Un mot alors: frustration. Tout s'arrête d'un coup, au moment où on croit que tout commence au contraire. On se dit alors 1h20 pour en arriver là, alors que finalement tout cela aurait pu être résumé en dix minutes dès la fin du premier volet.
Au final, on retient Arthur et la vengeance de Maltazard comme ennuyant, ses rebondissements -pourtant présents- sont trop faibles et le scénario reste soporifique. Malgré tout, l'esthétique reste féérique, les clins d'oeil envers Pulp fiction sont toujours présents et les défauts du précédent volet sont comblés, comme l'enchaînement logique des séquences par exemple. Il ne reste alors plus qu'à espérer que le dernier épisode de la trilogie convienne et aux enfants et aux adultes désirant éprouver le même émerveillement que le jeune public face à ce monde magique.
2 commentaires:
Moi je sais qui a bossé sur le grand bleu x)
Je suis également au courant Willy mais je ne pense pas que cette personne désire dévoiler son nom !
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