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"How about a magic trick ?"

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La Route


The road


Un film de John Hillcoat
Décembre 2009

Que feriez-vous si vous étiez un des derniers Homme sur Terre? Si tout n'était plus que poussière? S'il n'y avait plus rien pour se nourrir, et si vous deveniez la proie des rares survivants qui croisent votre chemin? Mais surtout, que feriez vous s'il vous fallait élever votre enfant de 10 ans dans un monde anéanti par une catastrophe foudroyante, dans lequel seule la loi de la jungle vous permettrait de survivre? C'est sur cela que se base l'impressionnante adapation du BestSeller Américain La Route, réalisée par John Hillcoat.

Ainsi, dans ce contexte apocalyptique, le talentueux Viggo Mortensen incarne un père de famille qui tente de sauver sa peau et celle de son fils en fuyant vers le sud. Errant en pleine nature, ils cherchent de quoi survivre au froid, à la faim, mais surtout à se protéger des autres survivants, presque tous convertis au cannibalisme.
C'est donc dans un univers de barbarie, de violence, et de réflexion sur le réel instinct de survie que nous sommes plongés tout au long du film. Le thème de la mort est bel et bien présent: Jusqu'où doit-on s'accrocher à la vie? Tandis que les ¾ de la population (dont la mère de l'enfant) ont préféré se donner la mort plutôt que de « vivre » dans de telles conditions, le père apprend a son fils comment se faire exploser la cervelle pour « le cas où » tout deviendrait trop terrible. Mais avant d'en arriver là, il faut tout faire pour conserver ce « feu », cet espoir qu'ils ont en eux. Une allégorie, qui tout au long du film nous rapellera que si l'on espère plus, alors on ne vit plus.
Une autre reflexion intéressante est celle de l'éducation de cet enfant: Est-ce le père qui éduque son garçon, ou l'inverse? En effet, dans un tel contexte, le père est plus que méfiant vis à vis des autres survivants, et c'est l'enfant qui tente de lui rappeler certaines règles d'éthique comme la solidarité, ou le partage. De même, le garçon ne cesse de demander à son père, comme un signal d'alerte, s'ils sont toujours « the good guys », (« les gentils »), ou bien si eux aussi perdent peu à peu leur humanité.


On regrettra seulement de ne pas en savoir davantage sur le contexte historique de cette catastrophe qui frappe la Terre. Le manque d'information sur les personnages (noms inconnus?) ne dérange en aucun cas, mais il pourrait être intéressant de développer les circonstances du drame. Cependant, pour cela, encore faudrait-il que le livre l'ait fait ? Donc peut-on réellement trouver des défauts à ce film?
D'un point de vue plus technique, l'esthétique du film est encore irréprochable; une photographie de qualité qui nous plonge dans un décors sombre (et nous fera vite apprecier les couleurs en sortant de la salle). A noter à ce sujet la délicieuse réplique du garçon apercevant une cascade formant un arc-en-ciel « Look, colors! ».
Rien à dire non plus sur le jeu des acteurs: On n'est pas prêts d'oublier le jeune Kodi Smit-McPhee, véritable graine d'acteur. Il faut aussi noter les brèves apparitions de Charlize Theron, incarnant la mère, et ce dans les nombreux flashbacks. Mais surtout, quel bonheur de retrouver un Viggo Mortensen au plus haut de sa forme (bien entendu, je ne parle pas ici de son personnage...)! Ce dernier commençait à nous manquer, mais revient avec une bien triste nouvelle: Ce pourrait être son dernier film... Viggo, range ta plume et tes pinceaux, et joue!






1 commentaires:

Drazh a dit…

@Cooleen: Bravo pour ton article ! Je suis d'accord avec toi sur un grand nombre de points. Cependant, je ne suis pas vraiment d'accord avec toi sur le fait d'en savoir plus sur les circonstances de cette fin du monde. On ne sait que ce qu'"ils" savent. Quel meilleur moyen pour se rapprocher des personnages que de mettre le spectateur dans la même incompréhension qu'eux ? De plus, et c'est mon avis, la raison aurait été difficile à expliquer, aurait pris du temps et n'aurait pas rendu l'oeuvre aussi réaliste. Il aurait également été nécessaire d'en parler à l'échelle mondiale pour la rendre cohérente et donc informer le personnage tout comme le spectateur de l'état du globe, ce qui aurait alors donner un véritable but aux héros et donc changer la trame narrative.

Pour moi, l'unique problème majeur du film reste malgré tout la chute qui m'a laissé perplexe et légèrement déçu finalement ! Je ne voyais pas où on voulait en venir. Peut-être est-ce mieux expliquer dans le roman d'origine ?

 
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