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"How about a magic trick ?"

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Shutter Island


Shutter Island


Un film de Martin Scorsese
Février 2010

Ce nouveau Scorsese/DiCaprio, remarquablement bien travaillé, est l'adaptation du roman Shutter Island du célèbre Dennis Lehane. Il est bon de rappeler que ce romancier est l'auteur du remarquable Gone Baby Gone (adapté au cinéma par Ben Affleck en 2007) et du sublime Mystic River (adapté en 2002 par Clint Eastwood, avec Sean Penn, une merveille pure et simple). Cela fait déja plusieurs bonnes raisons d'aller voir ce film en salle, et ce non pas à reculons!
L'histoire se déroule en 1954, le marshal Teddy Daniels (Leonardo DiCaprio) et son nouveau coéquipier Chuck Aule débarquent sur l'île de Shutter Island au large de la Nouvelle Angleterre, pour enquêter dans l'hopital psychatrique où sont internés des criminels très dangereux. L'une des "patientes" (ou "détenue", terme utilisé par Teddy Daniels de manière particulièrement justifiée), mère infanticide, a disparu sans laisser aucune trace. Sa cellule est restée fermée à clés, et aucune issue ne semble envisageable. Seul un bout de papier présentant un code écrit de la main de la malade est retrouvé. Entre confiance et méfiance, les deux coéquipiers s'enlisent dans une enquête sordide et angoissante.

Shutter Island est plus qu'un simple thriller. Ce long-métrage est très riche et jongle avec frisson, action, drame, et suspens, dans une extrême habileté. Au delà de la simple enquête dirigée par Teddy Daniels, Martin Scorsese et son équipe offrent des scènes de courses poursuites à vous couper le souffle. La chair de poule est aussi au rendez-vous; l'atmosphère qui règne dans l'île est plus que glauque. Shutter Island ne voit jamais le soleil : une brume épaisse et une bande-son saisissante dévoilent l'île aux yeux du spectateur pour la première fois. Mauvais présage, la tempête dans laquelle les deux coéquipiers sont piégés au beau milieu du film semble être la métaphore de leur perdition.
L'enquête initiale tombe donc rapidement aux oubliettes, et cela presque inconsciemment pour le Teddy Daniels et pour le spectateur : très vite les mystères de l'île n'inspirent que la méfiance et la paranoïa. Le marshal se perd dans un univers cauchemardesque, aussi bien physiquement que mentalement ; il a des visions de sa femme, décédée dans un incendie. Il se revoit, en tant que vétéran de la seconde guerre mondiale, découvrir l'horreur des camps de concentration. Les flashbacks sont donc de la partie. Représentant l'aspect dramatique du film, ils sont à la fois les bienvenus, et le bémol du film. D'un point de vue technique, les hallucinations de Teddy revèlent une esthétique incroyable; prenons pour exemple la très belle scène où sa femme se consume dans ses bras répétant "Let me go" ("laisse-moi partir"), ne devenant plus que cendres sous une pluie impuissante (révélant les regrets d'impuissance de Teddy). Ce qui peut être reproché aux flashbacks est en revanche le fait qu'ils mélangent le passé et les hallucinations de Teddy. Le spectateur est donc quelques fois un peu confus et a du mal à distinguer le réel de l'iréel. Ceci est en revanche peut-être voulu : Teddy Daniels est lui même perdu et ne sait plus quoi croire, qui croire. Je reprocherais aussi aux flashbacks de s'attarder un peu trop sur les souvenirs du marshal de la Shoah. Ces souvenirs sont essentiels mais trop nombreux. Ils n'apportent pas grand chose à l'histoire, et beaucoup auraient pu être raccourcis voire supprimés.




Cependant, malgré ces quelques flashbacks en trop et la longueur du film (2H17), il est très difficile de s'ennuyer. Le film est passionnant, les minutes passent à une vitesse incroyable. Il offre différents degrés de lecture et ainsi, dès que le spectateur sort de la salle, il n'a qu'une envie : le revoir pour l'analyser d'une toute autre manière. En effet, dans cet univers étouffant de la psychiatrie, le spectateur devient lui aussi fou à force d'être finement manipulé. Lui même, tout comme Teddy, subit la paranoïa et ne sait plus qui ou quoi croire. Cette manipulation est d'autant plus réussie que le jeu de Leonardo DiCaprio est extraordinaire et nous entraine dans la confusion la plus totale. Cet acteur est excellent mais ce n'est pas une révélation (depuis Aviator, autre tandem Scorsese/DiCaprio, le beau minet rebel de Titanic nous a prouvé qu'il était devenu l'un des plus grands de sa génération). A noter également les très belles prestations de Michelle Williams (vue dans Brokeback Mountain) et Emily Mortimer (Match Point).
En somme, Shutter Island est un très bon film, captivant, doté d'une chute suprenante!



4 Heath

Valentine's Day


Valentine's Day


Un film de Garry Marshall
Février 2010

On nous montrait partout l'affiche, on nous a offert une avant-première le 14 février, on nous a bien montré que dans cette nouvelle comédie du réalisateur de Pretty Woman, il y aurait un maximum de stars (il faut bien attirer le public avec quelque chose quand le film est creux, vide dans le fond) mais nous ne nous amuserons pas à tous les citer, seulement les principaux: Julia Roberts, Jessica Alba, Anne Hathaway, Jessica Biel, Jennifer Garner, Bradley Cooper, Jamie Foxx, Patrick Dempsey, Ashton Kutcher, Eric Dane. Pardon, j'avais dit seulement les principaux, d'un côté je l'ai fait, il en reste encore, si si !
Malgré ce concept intéressant économiquement parlant et adopté depuis des années par les studios hollywoodiens, cela ne rendra pas le film exceptionnel et ne marquera pas l'histoire du cinéma (il n'en a pas la prétention non plus !).

A votre gauche, si vous observez bien, vous pouvez apercevoir l'un des adorables clichés de la comédie américaine de l'ami de couleur d'un des héros qui donne ses conseils dont tout le monde à besoin car c'est difficile de réfléchir par soi-même.

Une histoire simple sur une idée intéressante: un jour de la St-Valentin, des personnes font des rencontres, se séparent, se retrouvent tout en se croisant et s'influençant. Malheureusement, pour un film qui se veut romance, on ne sera jamais ému par un de ces évènements, les personnages étant complétement amputé d'une quelconque personnalité. Pour un film qui se veut comédie, c'est vrai: ça fait sourire. Dommage, ça s'arrête là ! Ah non, avec tout ces clichés comme celui du fleuriste indien qui demande à une bulgare de bien s'exprimer en anglais et de faire comme lui il a fait, à savoir apprendre la langue -c'est un exemple, ne vous en faites pas, il y en a bien d'autres, cherchez les durant la séance, ils ne sont pas difficiles à trouver-, le rire s'impose par moments.
Enfin bref, Valentine's Day reste un moment agréable à passer, rythmé, et cela même si la romance (le point-clé du film de base) est absente et que le discours moralisateur sur l'amour est d'une lourdeur sans fin (il vaut mieux en rire sinon cela sera dur pour vous). Un conseil: allez-y à plusieurs, sinon bonne chance !



1 Heath

Wolfman


Wolfman


Un film de Joe Johnston
Février 2010

Le Loup garou, La nuit du loup-garou, Le loup-garou de Londres, Wolf, Le loup-garou de Paris, le Pacte des loups et bien d'autres encore. Vous le savez, le mythe du monstre a déjà été exploité maintes fois au cinéma, et ce n'est pas avec Wolfman que cela changera. Rien de bien nouveau dans ce dernier long-métrage de J. Johnston mais, sachant que ce film a été réalisé dans l'idée de porter hommage aux films d'horreur du siècle dernier -principalement des années 1960- et surtout au Loup-garou de G. Waggner de 1941, en quoi pourrait-on lui reprocher de conserver l'histoire originelle et d'en améliorer certains points sans perdre le fil directeur ?


C'est donc sur un solide scénario à la fois classique et amélioré dans le but de conserver une touche d'originalité propre au film que la légende prend place: un homme revient dans les terres anglaises de son père pour élucider le meurtre de son frère et découvre rapidement la bête qui le blessera. Je vous laisse deviner la suite ! Un histoire qui paraît bien simple à la base mais qui prend de l'ampleur au cours de la projection, comme tout bon récit. Benicio del Toro, l'acteur principal, est effrayant dans son rôle de loup-garou et le personnage de Gwen Conliffe, peut-être un peu trop discret, est agréablement bien interprété par Emily Blunt. On ne peut pas en dire autant malheureusement du personnage que joue Anthony Hopkins qui est bien vide de personnalité, on ne sait presque rien de sa vie et de ses actes hormis les quelques paroles qu'il prononce façon révélation, il est bien rapidement mis de côté et on le regrettera (un film qui s'appelle Wolfman ne doit pas forcément tourner que sur le wolfman).


Quant à la place du spectateur dans ce film, il peut déjà être sûr de sursauté plusieurs fois, parfois grâce à un système ingénieux que je ne dévoilerai pas ici pour ne pas vous gâcher la surprise. Le film ne tombe pas dans le surplus de chairs et de sang même si certaines scènes restent remarquables dans leur violence, par la furie du loup. A ce propos, il est très intéressant de constater l'opposition entre deux types de violence, physique chez la bête, psychologique chez le héros, qui rend le film à la fois effrayant et poignant. La scène à Londres, autre clin d'œil aux classiques du genre, illustrant parfaitement les deux aspects de cette créature mythique.
D'ailleurs, certains pourraient reprocher le côté trop humain du loup-garou les soirs de pleines lunes: il faut savoir que le but n'était pas de rendre le monstre effrayant au plus haut point mais de garder un certain héritage du film de Waggner, et le résultat après "quelques" heures de maquillage est terrifiant, une réussite !

En haut, le loup-garou de Waggner et au dessus celui de Johnston: remarquez la ressemblance !

En dernier point, on pourrait malgré tout reprocher à Wolfman une fin trop rapide, qui nous arrache à notre plaisir trop vite, peut-être est-ce due aux deux personnages secondaires voire aux trois avec Hugo Weaving jouant un détective qui ne sont pas assez exploités, jamais mis en avant. Cela ne nous empêchera pas pour autant de passer une agréable séance de cinéma et de savourer avec notre adrénaline une nouvelle fois le mythe du loup-garou ! Petit conseil pour le cinéma, vérifiez les phases de la lune avant de sortir voir le film !



3 Heath

Ninja assassin



Ninja Assassin


Un film de James McTeigue
Février 2010

"Crack Boum Paf" ! C'est ce que vous retiendrez de Ninja Assassin, entre autres. Scénario simple: dans un monde moderne, un ninja quitte son clan pour se rebeller (ce qu'il montre d'ailleurs très bien par la longueur de ses cheveux) et tuer tout le monde. Vous l'aurez compris, ce film ne cherche pas à être le long-métrage de l'année. On commence donc en toute légèreté par une scène romantique où un gang se fait massacrer par notre "gentil" ninja histoire de montrer qui est le patron. S'ensuit alors jusqu'à la fin des combats impressionnants avec les ralentis habituels de Matrix (le réalisateur étant le premier assistant-réalisateur sur le tournage de la trilogie) et autres procédés innovateurs, d'autant plus agréables par leur style et la réalité des acrobaties.

Un petit ralenti avant que le gentil couteau transperce le méchant ninja.

Les acteurs ne sont pas réellement mis en avant en 1h38 car avec tout les flash-backs, come-backs et combats, il est difficile d'analyser leur rôle -peu profond au passage-. Finalement, peu de choses à dire sur cette boucherie où on voit jambes, bras, doigts, têtes et autres voler dans un véritable bain de sang (ici, piscine serait plus appropriée) car ce film ne se veut que divertissement et tant mieux car il n'est que cela. Rien de bien nouveau, du déjà vu et revu si ce n'est autant de sang. Malgré les scènes d'actions qui nous maintiennent le souffle coupé et nous font parfois détourné le regard un instant, on reste dans l'idéalisme hollywoodien de l'happy-end et de la distinction gentil/méchant (tous un peu bêbête): ça en devient vraiment ridicule (exemple-type avec la scène où le héros nous montre ce dont il est capable, seul dans son appartement, au cas où on ne le comprendrait pas durant le reste du film) ! Yark Crac Boum !

Je voulais partager ce bonheur avec vous, illustration-type de l'exemple précédent.




1 Heath

Le livre d'Eli


The book of Eli


Un film de Albert et Allen Hughes
Janvier 2010

"Et encore un blockbuster avec des stars comme Denzel Washington ou Garry Oldman pour attirer du monde et faire des sous !" Il semblerait pourtant que cet apriori soit très contestable. En effet, le concept d'un film post-apocalyptique où toutes les bibles furent brûlées n'est pas idiot, le voyage d'Eli serait alors de sauvegarder la dernière restante de personnes malveillantes au courant du pouvoir qu'un tel livre pourrait avoir sur une population pauvre qui ne connaît pas la religion. Une idée bien mise en forme, même si la première scène où un chat approche d'un cadavre et se fait violemment transpercé par une flèche n'est pas utile car on voit bien tout le long du film qu'il est difficile de trouver de quoi manger. Néanmoins, cela reste un détail.

Au milieu de ce paysage rappelant quelque peu la bande-dessinée, on découvre au fur et à mesure le personnage de Denzel Washington, Eli : ses cicatrices, son histoire sont une part de mystère agréable montrant ingénieusement qu'il y a un passé difficile derrière tout cela. Le jeu des deux grandes stars du film reste remarquable, en particulier celui de Garry Oldman jouant un "dictateur" (Cf. photogramme ci-dessous) ayant survécu au désastre et dirigeant une bande de motards dangereux. Mais les acteurs ne font pas tout, le vieil homme que joue l'ex-Zorg manque finalement de personnalité et n'en fait pas un personnage à part, rendant peu intéressante le jeu du chat et de la souris dans le film.


On pourrait rajouter qu'il aurait été tentant et facile de tomber dans les scènes de combats gores mais justement, non. C'est un point non négligeable puisqu'aujourd'hui on a tendance à faire de la boucherie afin d'amuser (voire d'effrayer pour certains) le spectateur. On ne sort donc pas de cette histoire à cause de surplus de sang ou de morceaux de chair, même si cela reste bien moins suggestif que dans La route.


L'aspect plus ou moins "divin" (on ne sait jamais vraiment) du film alourdie malgré tout l'histoire mais encore une fois, sans trop en faire finalement. C'est tout de même sur l'ombre hollywoodienne que se finit le film, dans toute la splendeur du cliché, risquant ainsi de dévaloriser la qualité du film sur sa durée, sa conclusion sonne faux car on nous dit "voilà comment se conclut l'histoire que vous venez de visionner" alors qu'elle reste bien mauvaise en rapport au reste de cette œuvre. Malgré tout, l'intrigue est bien tenue sur toute la durée du film, captivante. Cela s'ajoutant à ces autres points forts, Le livre d'Eli, fantastique ou réaliste dans son cadre post-apocalyptique, reste un bon divertissement même si ces défauts ne se cachent pas.





3 Heath

Bilan 2009

De bien nombreuses surprises en cette fameuse année qu'était 2009 mais il serait impoli de commencer cet article sans vous souhaiter à tous un "Happy New Year 2010" ! En espérant également que ce nouvel an soit favorable à Cinétudiant qui fête à peine ses 3 mois de création ! Comment ça, on est en retard pour souhaiter la nouvelle année ? Ma grand-mère dit toujours "qu'on a toute l'année pour le souhaiter" !
Au début de l'an dernier, nous étions tous impatients d'être en été afin de profiter des films annoncés. Mais il faut avouer qu'un grand nombre de bonnes surprises se sont imposées avant la saison ! Enfin bref, un pré-été surprenant, un été satisfaisant et un après saison qui ne sera pas passé inaperçu non plus: une bonne année en clair !
C'est pourquoi Cinétudiant vous propose le Top 15 des quatre dernières saisons de ses deux rédacteurs, c'est ici, en dessous, bonne lecture !


Top 15 de Drazh

1. Gran Torino

Un réalisateur désormais incontournable depuis plus de vingt ans déjà, Clint Eastwood cette année encore nous a offert un nouveau chef d'oeuvre comme il commence à avoir l'habitude. Un film incontournable, à la fois drôle et touchant dans une simplicité dérangeante qui marquera la fin de la carrière d'acteur d'Eastwood et par son personnage et par la maîtrise de son jeu.












2. Inglourious Basterds


Un film comme on en rêvait, un casting que l'on n'oubliera pas de ci-tôt pour son talent, un scénario à vous faire baver, des répliques déjà cultes, des personnages mythiques, une B.O. d'enfer : en clair, du Tarantino. Une pure merveille.















3. Slumdog Millionnaire



A la fois surprenant par son histoire peu commune et inédite et par un jeu d'acteurs des plus agréables, ce film ne peut que vous séduire par l'idée de découvrir à chaque question une autre étape de la vie du héros; une trame exceptionnelle et une B.O. des plus entraînantes. (Néanmoins, le film ne mérite pas ses 8 oscars, il faut malgré tout le préciser, je pense).









4. District 9

Ce petit nouveau est un homme très chanceux pour avoir comme parain Peter Jackson, en effet Neil Blomkamp réalise ici son premier long-métrage. Et quel long-métrage ! Surprenant par son montage, sa part politique et ses effets spéciaux à couper le souffle (peut-être trop pour certains sur la seconde partie du film ?) sans oublier le scénario qui reste incroyablement bien fait à mes yeux. Pour ma part, la révélation de l'année !










5. Avatar


Vous connaissez tous déjà mon avis sur ce film (Cf. la critique), il reste de mon point de vue un chef d'oeuvre visuel, révolutionnant les technologies d'aujourd'hui. Sa part écologique me plaît beaucoup, je ne vois pas trop en quoi cela serait un mal de verser en son film un message concernant le monde entier sachant que le monde entier attend de le visionner. Même si son scénario reste simple, Avatar reste malgré tout un film digne de ce nom (ou de ce budget) !









6. L'Imaginarium du Dr Parnassus


Quel plaisir que de retrouver un acteur pour lequel j'ai eu une véritable admiration -et ce n'est pas Colleen qui me contredira- dès son rôle dans The Dark Knight, Heath Ledger ainsi que l'un des réalisateurs les plus malchanceux au monde (d'aujourd'hui), à savoir Terry Gilliam, qui par son talent à réussi à garder les scènes où l'ex-Joker avait joué avant de mourir sans finir le tournage. Rafistoler cela en le rendant cohérent était une épreuve de plus à relever pour notre américain bien-aimé mais c'est par un casting des plus séduisants (Jude Law, Colin Farrell et Johnny Deep) qu'il finit le montage du film. Ce dernier nous entraîne alors dans un monde digne de l'imagination de Gilliam en laissant au spectateur une place pour qu'il utilise à son tour son imaginaire pour comprendre les choix de certains personnages et adhérer au film. Une réussite qui rend un bel hommage à Ledger !


7. Revolutionnary road (Les noces rebelles)


Un mot: bouleversant ! Regardez ce film, à sa sortie, vous essaierez de comprendre ce qu'il vient de se passer durant ses deux dernières heures et il faudra un petit moment pour vous en remettre. Un scénario des plus simples et pourtant qui tourne au drame par les simples actes et paroles de ce couple ! Un film à voir absolument (de bonne humeur avant, c'est préférable).











8. Watchmen - Les gardiens


A côté de film, Spiderman, Superman et Batman vous paraitront bien gentils. Ce groupe de superhéros revisite tout le genre qui commence à naître au début de ce nouveau siècle et renverse les moindres spécificités du mythe du superhéro. Même s'il reste quelques zones d'ombres, ce film est une très bonne adaptation du comic d'origine. Unique !














9. Vengeance


Ce n'est qu'il y a peu de temps que j'ai découvert ce grand réalisateur qu'est Johnnie To. Et ce fut une agréable surprise ! C'est avec plaisir que je découvrais alors son nouveau film avec au rôle principal Johnny Hallyday -qui a, vous le savez peut-être une réputation de mauvais acteur, moi-même j'avais peur quant à sa présence dans ce dernier film- ! Mais mon étonnement fut grand et mon plaisir des plus savoureux quand je vis qu'il ne gâchait en rien le film et qu'au contraire notre chanteur international pouvait avoir quelques talents cachés. Un excellent film avec quelques séquences des plus exceptionnelles par leur beauté et l'envoûtement qu'elles procurent !






9.bis. The Chaser


Je sais, je triche un peu me direz-vous ! Je m'en fiche, j'ai les pleins pouvoirs ! Trêve de plaisanterie, je fais ce rajout car j'ai pu voir avant de publier ce bilan The Chaser, film d'un jeune réalisateur coréen, Hong-jin Na, et je dois avouer que je ne suis pas déçu ! Réaliste dans son approche de l'être humain, ce thriller capte le spectateur du début à la fin, surprenant et haletant, des acteurs très bons, une esthétique impeccable, que demander de plus ?

10. Bienvenue à Zombieland


Je déteste le film de zombie, et pourtant il m'arrive de voir certains films de ce genre (Cf. sa critique) ! Pas besoin ici de pousser dans le gore, ce premier long-métrage de R. Fleischer est une vraie réussite ! Des dialogues cultes, une pêche d'enfer, un système de règles hilarant et bien de bonnes surprises ! Successeur Shaun of the dead, peut-être bien plus entraînant ? Un régal !










11. Good morning england



Sortir de ce film de mauvaise humeur ? Impossible. Good Morning England reste l'une des trois comédies qui m'ont marquées au cours de 2009 (Cf. Top 15, à savoir Bienvenue à Zombieland et Marley & Moi, n'incluant pas Gran Torino) avec son côté déjanté, ses musiques entraînantes, son jeu d'acteurs des plus admirables: cette joie de vivre ne peut que vous atteindre et vous réveiller !









12. Marley et moi


Et dire que j'étais parti avec un énorme préjugé sur ce film: "encore un navet pas drôle et sans but" me disais-je ! Et que me trompais-je ! Une comédie romantique à la fois entraînante et -très- émouvante, on ne peut s'ennuyer une seconde ! Le jeu d'Owen Wilson et de Jennifer Anniston est vraiment bon, en particulier pour ce premier qui apporte un grand plus dans la sensibilisation du spectateur !










13. Les insurgés

Daniel Craig ne m'a jamais convaincu réellement en James Bond, pourtant je dois avouer qu'ici en résistant, il a réussis à me bluffer ! Un film surprenant dont je n'attendais rien qu'un divertissement, il en est au final touchant tant par la beauté de ses images que par la qualité de son histoire. Un bon film qui ne plaira peut-être pas autant à tout le monde mais qui vaut le détour.











14. Numéro 9




Il est vrai que j'ai hésité à mettre Numéro 9 ex aqueo avec Là-haut mais j'avoue que ce dernier m'a plus marqué par son esthétique exceptionnelle que par l'originalité et la créativité que j'ai pu rencontrer dans cette production de Tim Burton. Cette animation restera d'une ingéniosité des plus plaisantes et un scénario faisant quelques parallèles au monde de Burton !











15. Dans la brume électrique / Public enemies





















Une égalité ! Et oui, je voulais malgré tout parler de ces deux films qui sont, à mon goût, liés par une esthétique des plus poétiques et magistrales. On pourrait leur reprocher d'être par moment un peu longs mais tout de même très beaux et convaiquants par le jeu de leurs acteurs principaux et par la brillante histoire qu'ils nous narrent chacun ! Deux filmographies très belles à ne pas manquer.




Top 15 de Colleen

1. Les Noces Rebelles / Inglourious basterds




Une excellente adaptation du roman américain Fenêtre Panoramique. J'ai tout d'abord été frappée par l'incroyable fidélité à l'œuvre de Richard Yates, qui dresse le portrait d'un couple New Yorkais dans les années 50. Pris au piège dans les conventions sociales de l'après guerre, dans une vie banlieusarde trop tranquille, dépourvue tous rêves et ambitions, les Wheelers étaient pourtant persuadés qu'ils se démarqueraient des autres couples. Du rêve américain au train-train quotidien, le couple se détruit peu à peu, voyant ses projets de "jeunesse" partir en fumée.

Le long métrage est prenant. Captivé, le spectateur assiste aux éclats d'humeur du couple, et s'accroche jusqu'à la fin à leur espoir de se reconstruire :

Le plus remarquable dans ce film reste le jeu des acteurs, Leonardo DiCaprio et Kate Winslet, à l'apogée de leurs carrières, dirigés par le talentueux Sam Mendes.



Que dire de ce film à part "WAW"? Oui, on peut le voir trois fois de suite au cinéma, le nouveau long-métrage de Q.Tarantino reste époustouflant. En effet, le réalisateur de Pulp Fiction, Kill Bill, et j'en passe, réussit a faire rire sur un thème définitivement terrible: La guerre 39-45. L'histoire du Lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) et sa troupe de "basterds", bien décidés a exterminer l'intégralité des "Fuckin' Nazis", est bien évidement tiré tout droit de l'imagination du réalisateur. Il est clair que réinventer la seconde guerre mondiale d'une telle manière aurait pu être fort maladroit. Mais Tarantino a du géni, et il était bien décidé à nous le prouver...de nouveau!

Un régal du début jusqu'à la fin, je vous invite fortement à suivre les missions trépidentes d'Aldo rythmées par une bande-son digne d'un bon vieux Western, et bercées par la poésie incontournable des Basterds "Any and every son of a bitch we find wearing a Nazi uniform, they're gonna die now". (La traduction est-elle réellement nécéssaire?).

A noter également la fabuleuse prestation de l'actrice française Mélanie Laurent, incarnant Shoshannah, prête à venger sa famille Juive exterminée par les Nazis.


2. L'étrange histoire de Benjamin Button


Pourquoi le deuxième rang? Tout d'abord pour son originalité: Ce n'est pas tous les mercredis que sortent des films dont le héros vit sa vie à l'envers: Benjamin nait à l'âge de 80 ans, et meurt nourrisson dans les bras chauds d'une vieille dame. C'est donc un film intéressant, qui nous fait réfléchir sur des thèmes tels que la vieillesse, la mort, d'une toute autre manière. Benjamin rencontre famille et amis, Benjamin rencontre aussi l'amour, mais comment alors surmonter l'obstacle du temps? Il nous permet aussi de nous questionner sur l'importance de l'âge et de l'apparence physique en matière d'éthiques. D'un point de vue plus technique, le maquillage, les effets spéciaux, ainsi que les décors sont incroyables. De plus, vous apprécierez le charme de Brad Pitt, et la grâce de Cate Blanchett dont le personnage est danseuse étoile. Un film à voir, et à revoir!


3. Sin Nombre




Ce film mérite amplement sa place sur le podium du Top 2009. Loin d'être un blockbuster, peu nombreux sont les spectateurs Français à avoir été au courant de sa sortie: Et quel gachi! L'histoire d'une jeune fille fuyant le Mexique avec sa famille, dans l'espoir de trouver une meilleure vie au Etats-Unis. C'est sur le toit du train qui les emmènera à la frontière qu'elle rencontre Casper, repenti de la "Mara", l'un des gangs les plus redoutés de l'Amérique Centrale. Ce film est à la fois riche, et touchant: C'est un exposé réaliste (assez pessimiste) de la violence existant en Amérique centrale. C'est aussi une très belle histoire fondée sur l'amour familial, et une rencontre passionnée. La photographie est majestueuse, la violence est sèche. Le réalisateur Cary Fukunaga nous offre là son premier film, définitivement inoubliable.


4. Public Enemies

L'histoire du plus célèbre braqueur de banques des années 30 aux Etats Unis ! Ce film retrace la véritable course poursuite entre "l'ennemi public numéro 1" et Melvin Purvis, agent fédéral très reconnu. Un film très bien ficelé qui nous offre action, suspens, romance, et surtout trois prestations en or : Johnny Depp incarne à merveille un Dillinger violent mais gentleman, Marion Cotillard n'a jamais été aussi brillante depuis La Môme, et Christian Bale devient Melvin Purvis, flic froid et obstiné! Bref, que demander de plus...?










5. Gran Torino

Clint Eastwood nous décevra-t-il un jour ? Telle est la question! Ce film est à la fois drôle et touchant. L'ancien de la guerre du Vietnam qu'incarne C.Eastwood est on en peut plus antipathique, raciste, toujours fragile quant à ce qui concerne son passé: la guerre. Les dialogues sont donc mémorables: amers et sarcastiques à souhait! Son attitude envers ses voisins immigrés va cependant changer, puisqu'il tisse un lien d'amitié avec un jeune Hmong. Très beau film dans lequel prévalent avant tout les relations humaines.








6. The Reader



Ce film est bel et bien l'un des plus bouleversants de l'année 2009. Le livre m'avait tellement captivé qu'il était dur de me séduire par son adaptation cinématographique. Pourtant, mission accomplie! Allemagne de l'ouest, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Il a quinze ans, elle en a 35. Pourtant, une liaison passionnelle voit le jour. Des rituels inattendus s'installent: secrètement, tous les jours, il lui fait la lecture, et elle lui apprend la sexualité. Puis Hannah disparait 8 ans, et lorsque le jeune homme la retrouve, il découvre le passé caché d'Hannah, qui va tout bouleverser.

L'histoire est poignante, voire osée (nombreuses sont les personnes fragiles ayant préféré sortir de la salle), et c'est ce qui en fait sa beauté. Pour ce qui est du casting, Ralph Fiennes est fidèle à lui même, et Kate Winslet est tout simplement épatante (ce qui lui a valu un Oscar): elle incarne à merveille la dureté d'Hannah, personnage "glaçé" par un passé effroyable. Je n'ose en dire plus de peur de tout dévoiler, et puis de toute façon: Les mots me manquent pour décrire ce film: Voyez-le donc, et aidez moi un peu !




7. Slumdog Millionaire

Un film très divertissant, et pas seulement! Malgré les nombreux flash-backs, le film est très bien ficelé, une de ses plus grandes qualités. Les flash-backs sont de plus nécessaires, puisque Jamal, notre héros originaire des taudis de Mumbai, a participé à l'emission "qui veut gagner des millions?" et doit prouver qu'il n'a pas triché en expliquant à la police d'ou lui viennent ses connaissances si pointues. Nous assistons donc à des évènements qui on marqué la vie de Jamal, de son enfance avec son frère dans la misère des "Slums", à la rencontre avec l'amour de sa vie.

La peinture de la vie dans les bidonvilles Indiens est sèche et réaliste, de même que la triste vérité de l'exploitation des enfants. (Il faudra cependant prendre un certain recul, car certains rappellent que l'Inde n'se résume pas à cela. Certes, mais c'est une réalité à n'pas négliger!). Attention car ce film est aussi très drôle, et la vie aventureuse que mène le petit Jamal, et ses nombreuses découvertes sont passionnantes. Les acteurs sont attachants et la B.O vous donnera le sourire toute la journée.


8. Un barrage contre le Pacifique



Et oui, encore une très belle adaptation! Cette fois ci, du roman de M.Duras publié en 1950. L'histoire se déroule dans les années 20 en Indochine. Une veuve s'y installe avec ses deux enfants, Joseph et Suzanne, de 20 et 17 ans. Mais elle a investi toutes ses économies dans une concession incultivable, sans arrêt inondée par les marées du Pacifique. Voyant que la Direction Générale se moque de son malheur, elle décide de construire un barrage avec les paysans voisins.

Il n s'agit pas d'un film d'action, certes. Mais l'histoire est captivante: elle retrace une partie de la jeunesse de M.Duras, et nous en apprend davantage sur l'histoire de l'Indochine française et la colonisation. La "vieille" veuve dure et bornée est remarquablement bien interprétée par Isabelle Hupert, qui n'a pourtant physiquement rien en commun avec le personnage du roman. En ce qui concerne les enfants, Astrid Berges-Frisbey est une révélation, et puis, il y a Gaspard Ulliel...

9. La route



Un film surprenant! Mais pour plus de détails, je vous invite à lire sa critique.


10. Harvey Milk



Prenez un réalisateur unique et assez marginal (Gus Van Sant), ajoutez-y l'un des acteurs les plus talentueux (Sean Penn), et mélangez le tout avec un combat qui a révolutionné les mentalités aux Etats Unis dans les années 70: pour la tolérance et l'intégration des homosexuels. Vous obtiendrez ce que l'on appelle un excellent film. Sean Penn est plus charismatique que jamais dans le rôle d'Harvey Milk, politicien Californien ayant donné sa vie pour cette lutte. Le film est très émouvant et bien construit. De plus, je trouve l'idée de faire un tel film très belle, dans la mesure où la tolérance ne semble malheureusement toujours pas d'actualité...

Avis aux fans incontournables du style de GVS: ce film perd cependant toute l'originalité qui qualifie si bien ses précédents long-métrages. Mais cela reste une preuve que le réalisateur n'est pas tombé dans une certaine spirale infernale.


11. Le Concert



Ah! Un film à ne pas manquer: Le Concert a deux facettes: le burlesque, et le drame. La bande originale est grandiose, et pas besoin d'être un fan incontournable du Bolchoï pour le reconnaitre. L'émotion dégagée passe aussi par un très bon jeu d'acteurs, surtout celui d'Aleksei Guskov qui donne la réplique à Mélanie Laurent.


12. Whatever Works




Après les excellents Scoop et Match Point, Woody Allen revient avec une comédie dans la lignée de Tout Le Monde Dit I Love You. ne vous fiez pas à la bande annonce, qui peut laisser penser à un film sacrément niais. Mais OUF, Woody Allen ne nous déçoit pas et nous surprend même. Whatever Works, c'est une heure trente deux minutes de rire assurées ou l'on assiste à la rencontre entre un vieux misanthrope suicidaire avec et une "gamine" un peu noeud-noeud mais bien terre à terre! Enjoy.

13. Dans la brume électrique

Un très bon polar signé Bertrand Tavernier: Tommy Lee Jones incarne le détective Dave Robicheaux, traquant un tueur en série dont les proies sont des jeunes femmes. Pendant cette investigation, il découvre des ossements dans un marécage de Louisiane. Ceci va faire resurgir des éléments sombres de son passé. Bien que ce film présente quelques longueurs, l'intrigue est captivante et il est doté de petites touches de poésie et de fantastique, ce qui fait son originalité. De plus Tommy Lee Jones est absolument remarquable !









14. L'Armée du Crime


L'histoire du groupe Manouchian, composé de très jeunes immigrés, qui s'est battu pour une France libre lors de l'occupation allemande. Ils sont 23 à se faire fusiller à la fin de la guerre. Ce film est un très bel hommage à Missak Manouchian ainsi qu'à ses confrères. Admirablement bien joué, et très fidèle à l'histoire du groupe, ce film suscite l'émotion du spectateur, et ce avec une grande délicatesse. A noter la lecture de l'ultime lettre de Missak Manouchian à sa "chère Mélinée" à la fin du film: c'est dur, et beau. A voir, absolument!


15. L'Affaire Farewell



Je finis mon Top avec un très grand film d'espionnage qui se passe pendant la Guerre Froide. Le personnage qu'incarne Guillaume Canet, un simple ingénieur Français, reçoit des informations très confidentielles d'un colonel du KGB bien décidé à faire imploser l'URSS. Doit-il jouer le jeu et s'engager dans cette affaire, ou doit-il faire l'autruche pour protéger sa famille? Le duo Emir Kusturica/Guillaume Canet est excellent, le scénario est minutieux, et l'atmosphère dans lequel nous sommes plongés reconstitue très bien l'ambiance de l'époque: froide et oppressante à souhait!


 
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